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24 octobre 2005 1 24 /10 /octobre /2005 00:00
Marc LE FUR est membre de la Mission parlementaire d’information sur la grippe aviaire

L’assemblée nationale a créé une mission parlementaire d’information sur la Grippe aviaire et les mesures préventives.

Elle ne constitue ce type de mission d’information que sur des sujets graves qui nécessitent le contrôle régulier des représentants de la Nation.

Marc LE FUR est le seul député costarmoricain qui est membre de cette nouvelle Mission parlementaire d’information qui s’est réunie pour la première fois le mercredi 19 octobre.

Les parlementaires s’efforceront d’apprécier l’action gouvernementale contre les menace de grippe aviaire, d’évaluer les mesures opportunes mises en œuvre ainsi que les effets de la maladie. Elle auditionnera entre autres les médecins et experts, en particulier ceux de l’Organisation Mondiale de la Santé.

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20 octobre 2005 4 20 /10 /octobre /2005 00:00

La famille, c'est un affaire publique, mais également une question de fiscalité

Intervention de Marc LE FUR, le 20 octobre 2005, à l'occasion du débat budgétaire

Je parlerai de la famille, car c'est aussi « une affaire publique », selon le titre du rapport de Michel Godet et Evelyne Sullerot pour le comité d'analyse économique. C'est également une question fiscale, avec le quotient familial : pour établir l'impôt on tient compte des revenus, mais aussi des charges de famille. Nous devons d'autant plus manifester notre attachement à cette politique familiale que l'Europe est en pleine crise démographique, d'où le déclin, le doute, le repli. A cet égard, notre pays est un peu moins mauvais que les autres. Nous le devons à notre tradition, depuis 1939 et la Libération, et au modèle français, que, pour le coup, il faut conserver.

Nous sommes d'autant plus attachés au caractère familial de l'impôt sur le revenu qu'il est devenu assez modeste par rapport à d'autres.

La funeste CSG, créée par Michel Rocard, rapporte aujourd'hui une fois et demie le produit de l'impôt sur le revenu, le total de la TVA et de la TIPP trois fois son montant. Or, votre budget comporte des coups de canif à la « familialisation » de l'impôt, à commencer par le plafonnement des niches à 8 000 euros - par foyer fiscal, et c'est là où le bât blesse. On rajoute certes 850 euros par enfant, mais la logique voudrait que le plafonnement s'applique non au foyer fiscal, mais par part. Je déposerai d'ailleurs un amendement dans ce sens : à 4 000 euros par part, cela fera bien 8 000 euros par couple, mais 12 000 euros pour une famille avec deux enfants.

Cette modification est également nécessaire pour assurer la transparence fiscale. Deux jeunes cadres célibataires peuvent bénéficier chacun du plafond de 8000 euros. S'ils se marient, ils passent de 16 000 à 8000 euros.

En tout cas, on risque de remettre en cause la neutralité fiscale en fonction de la situation matrimoniale.

Pour les familles pauvres, se pose le problème de la décote. Actuellement, elle joue favorablement pour les célibataires au SMIC. Mais si deux concubins au SMIC se marient, ils paieront désormais 410 euros d'impôt sur le revenu. Je déposerai un amendement tendant à donner un caractère familial à la décote. Cela paraît de bon sens.

Nous pourrions aussi, comme l'a proposé M. Méhaignerie, remonter prioritairement les premières tranches de l'impôt sur le revenu.

S'agissant de la prime pour l'emploi, n'oublions pas de tenir compte de la charge des familles. Nous augmentons cette prime de plus de 50 % dans le budget 2006, mais nous ne touchons pratiquement pas à la part familiale, faisant par là-même perdre à cette prime son caractère familial, ce qui pourrait être sanctionné par le Conseil constitutionnel. N'oubliez pas qu'en 2000, le Conseil constitutionnel a sanctionné le Gouvernement de gauche de l'époque pour n'avoir pas tenu compte des charges de famille lorsqu'il avait entrepris de réformer la CSG en vue d'encourager la reprise d'une activité professionnelle. D'où l'idée de créer la PPE, mais encore faut-il maintenir son caractère familial !

La famille, c'est important. Prenons garde de ne pas tomber dans les errements de la gauche qui, dans la motion de François Hollande, propose de fiscaliser les allocations familiales !

 

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18 octobre 2005 2 18 /10 /octobre /2005 00:00
Agriculture : Marc LE FUR fait voter le « droit du contrôlé »

 

Dans le cadre de l’examen de la Loi d’Orientation Agricole, Marc LE FUR, Député des Côtes d’Armor et rapporteur de cette loi, a fait voter, lundi soir, un amendement qui institue le « droit du contrôlé ». Cet amendement a été adopté à l’unanimité malgré la réaction de l’association « Eaux et Rivières de Bretagne », vendredi dernier, qui craignait que ce texte empêche toute action en justice.

 

 

De quoi s’agit-il ? Pour Marc LE FUR «Eaux et Rivières mélange tout. L’amendement adopté ne vise pas à interdire de dresser des procès verbaux s’il y a une illégalité, et en particulier une pollution. Par contre, les agriculteurs qui subiront des contrôles administratifs pourront désormais bénéficier, comme tous les Français, de véritables droits, d’autant plus qu’ils seront contrôlés dans leur ferme qui est un lieu privé. C’est l’unique objectif de l’amendement que j’ai fait voter : faire des agriculteurs, des Français à part entière face aux contrôles dont ils peuvent faire l’objet. LA OU LES AGRICULTEURS N’AVAIENT QUE DES DEVOIRS, ILS ONT MAINTENANT DES DROITS.

Désormais, l’agriculteur qui subit un contrôle administratif sur sa ferme devra être préalablement informé. L’administration devra lui faire connaître les documents à présenter. L’agriculteur pourra se faire assister d’une tierce personne et pourra également se défendre et répondre au contrôle effectué.

« Des contraintes,  les agriculteurs en ont déjà beaucoup » ajoute le Député des Côtes d’Armor. Marc LE FUR note que cet amendement a été adopté à l’unanimité de l’Assemblée nationale. « Cela prouve l’intérêt que les représentants de la Nation portent aux difficultés administratives des agriculteurs. Je me réjouis que, grâce à cet amendement, les agriculteurs cessent d’être considérés comme des suspects permanents voire comme des coupables en puissance » conclut-il.

mardi 18 octobre 2005

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11 octobre 2005 2 11 /10 /octobre /2005 00:00
Relever les défis des années 2005-2015

Par Marc LE FUR, Député des Côtes d’Armor, Rapporteur de la Loi d’Orientation Agricole pour la Commission des finances

 

Cette loi d’orientation agricole est la 4ème du genre depuis 1945. Elle va engager l’agriculture française pour les 10 prochaines années et arrive à point nommé, au moment où l’Union européenne fait évoluer sa politique agricole commune et où les négociations internationales de l’Organisation Mondiale du Commerce vont reprendre à Hong-Kong. Elle va nous permettre de nous muscler dès maintenant face à la nouvelle concurrence mondiale.

 

Du patrimoine à l’esprit d’entreprise

La loi d’orientation agricole 2005 donne tous les outils à l’exploitation agricole pour être gérée comme une véritable entreprise. Elle facilite la transmission des exploitations. Elle autorise notamment à différer les paiements en permettant au cédant d’accompagner le jeune qui s’installe. Elle offre aux agriculteurs, et notamment aux éleveurs, la possibilité d’avoir une vie de famille. En pratique, cela permettra aux exploitants de profiter de quelques jours de liberté alors que certains n'ont pas pu quitter leur terre depuis des années. L’élevage, c’est en effet une très forte contrainte en temps de présence. Cette contrainte peut conduire les jeunes à se détourner de l’activité. Le remplacement, encouragé par la loi, est une solution qui permet aux agriculteurs d’avoir un rythme de vie et de travail plus proche de celui des autres catégories socioprofessionnelles. Désormais, une famille d’agriculteurs pourra partir pendant 15 jours. Elle trouvera un remplaçant pendant cette période et pourra bénéficier d’un crédit d’impôt en rapport avec le coût de ce remplacement. Le crédit d’impôt touche tout le monde, il se présente sous la forme d’une déduction d’impôt pour les personnes imposées et d’un chèque du Trésor public pour les personnes non imposables.

Alléger les contraintes administratives

            Les contraintes administratives qui pèsent sur les agriculteurs sont trop lourdes. Une première contrainte a été allégée cette semaine par un amendement que j’ai déposé et qui a été adopté en première lecture. La règle qui interdisait tout permis de construire dans un rayon de 100 m autour d’une exploitation pourra ne pas être appliquée si toutes les personnes concernées trouvent un accord amiable. Aujourd’hui, deux personnes qui ont des projets de construction ou d’aménagement peuvent s’empêcher l’une et l’autre d’engager des travaux alors qu’elles sont d’accord entre elles. Demain, si cet amendement va jusqu’au bout, la règle des 100 mètres demeurera la règle générale. Mais deux personnes pourront déroger à cette règle si elles sont d’accord entre elles sur des travaux.

 

Donner leurs chances aux énergieculteurs

Cette loi d’orientation agricole arrive également au bon moment, quand les Français et leurs gouvernants s’interrogent sur les énergies de demain. La nouvelle loi doit permettre aux agriculteurs d’explorer plus facilement les voies des biocarburants. Elle leur permettra d’exploiter les huiles de colza qui auront été produites sur leur exploitation. Cette démarche est un premier pas vers une autre agriculture, complémentaire de celle qui garantit notre alimentation, celle qui sera la source de l’énergie de demain.

 

 

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22 mars 2005 2 22 /03 /mars /2005 00:00

 

Questions d'actualité :

Faciliter la première expérience professionnelle

   M. Marc Le Fur - Beaucoup d'étudiants et de lycéens recherchent des jobs d'été qui leur permettront de découvrir le monde du travail et, pour nombre d'entre eux, de trouver leur voie ou d'améliorer les revenus de leur famille.

Pour faciliter l'obtention de tels jobs, il importait tout d'abord de prendre des mesures fiscales, comme l'a fait le Gouvernement. Je rappelle que jusqu'alors, lorsqu'un étudiant trouvait un job d'été, cet argent s'ajoutait aux revenus de la famille qui ainsi payait plus d'impôts ou mieux, de non imposable qu'elle était, était assujettie à l'impôt sur le revenu. La majorité a su mettre un terme à cette absurdité puisque dès 2005, l'équivalent de deux mois de jobs d'été sera exonéré au titre des impôts de 2006.

Nous devons maintenant prendre des mesures juridiques et administratives pour faciliter l'obtention de tels jobs car à force de vouloir protéger les jeunes dans l'entreprise, nous en arrivons au paradoxe de les en exclure.

Quelles dispositions entendez-vous prendre pour faciliter la première expérience des 16-18 ans dans le monde du travail ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP)

M. Laurent Hénart, secrétaire d'Etat à l'insertion professionnelle des jeunes - Au moment où le plan de cohésion sociale favorise le développement de l'apprentissage et l'accès à l'emploi des jeunes chômeurs, c'est évidemment une priorité gouvernementale que de préparer l'ensemble des 16-18 ans aux réalités du marché de l'emploi.

M. Lamour inaugure en ce moment le forum « Jobs d'été » d'Ile-de-France. Ces forums organisés en partenariat entre le ministère du travail et celui de la jeunesse dans toutes les régions vont mettre à la disposition des jeunes 40 000 offres, dont 6 000 dans d'autres pays européens.

La proposition de François Fillon de développer la troisième de découverte professionnelle - avec trois à six heures par semaine de découverte des métiers, autour de projets concrets - va dans le même sens.

Enfin, vous l'avez dit, il faut simplifier. Nous avons à cet effet un premier outil, que nous vous devons, Monsieur Le Fur, puisqu'il est issu de l'un de vos amendements. Il consiste à exonérer d'impôts les revenus des emplois de vacances des jeunes de moins de 21 ans, et ce dans la limite de deux SMIC. Cela évite aux familles de devenir imposables, de sauter une tranche d'imposition ou de perdre des allocations.

Le titre emploi entreprise constitue quant à lui un outil adapté à l'embauche des jeunes mineurs. Un document unique, qui vaut contrat de travail, quittance de cotisation, déclaration d'embauche, bulletin de paie, simplifie grandement les formalités des employeurs, dans la limite de 700 heures.

Le Gouvernement reste à la disposition du Parlement pour aller plus loin, étant entendu que le défi à relever est important - le taux d'activité des 16-25 ans n'est que de 25 % en France, contre 55 % chez nos voisins européens - et qu'il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP)

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8 décembre 2004 3 08 /12 /décembre /2004 00:00

L'argent des radars au profit de la prévention routière

Le deuxième point que je souhaite soulever s’agissant de ce collectif est l’argent des radars, qui intéresse grandement nos concitoyens et alimente les conversations.

Notre pays a décidé, à l’initiative du Président de la République, de s’engager dans un formidable combat pour la sécurité routière. Nous sommes en train de le gagner : le mois dernier encore, 10 % de vies humaines sauvées, 4 000 depuis le début de la campagne. Cela a été rendu possible grâce à la prévention, à l’information, mais aussi à la répression, même si elle prend parfois des tours désagréables que nous pouvons réprouver. Cette répression, c’est l’argent provenant des mille radars mis en place. Depuis la fin de l’année 2003, ce sont 91 millions qui ont été engagés pour les installer. Au 6 décembre, ils avaient déjà rapporté 92,742 millions d’euros. Nous arrivons donc déjà à l’équilibre. En 2005, ce seront 60,48 millions d’euros qui seront affectés à l’investissement en radars au titre du collectif. Au terme du dispositif, le coût d’investissement sera de 200 millions d’euros, la recette annuelle d’environ 375 millions d’euros et le coût de fonctionnement, recouvrant en particulier les envois en recommandé et les moyens informatiques, de 20 millions d’euros. En tout état de cause, les radars vont rapporter.

À quoi doit servir l’argent ? D’abord, à payer les radars. Mais, dès le début de 2005, un surplus se dégagera. Où ira-t-il ?

La seule chose clairement décidée est que l’argent restera à l’État en 2005 et en 2006. Comment l’utilisera-t-il ? Il convient de tordre le cou à l’idée largement répandue que cet argent irait aux forces de police ou de gendarmerie. C’est évidemment faux.

Mais cette recette singulière ne doit pas être assimilée à une recette banale ni être traitée comme un impôt. Elle ne doit pas tomber dans le grand trou du budget de l’État. L’argent pris aux automobilistes doit, d’une manière ou d’une autre, leur revenir par le biais de la sécurité routière.

L’adéquation entre la recette et son utilisation est la condition pour rendre la sanction tolérable. Nos concitoyens ne l’accepteront que s’ils savent que cet argent sera utilisé pour leur sécurité. Ce lien indiscutable entre la recette et la dépense devrait recueillir l’unanimité parmi nous. Parmi les dépenses envisageables, notre collègue Jean-Michel Bertrand travaille sur la possibilité de financer la formation et le permis de conduire, extrêmement coûteux pour les familles modestes, ce qui aurait un impact direct sur la sécurité. En matière routière, un certain nombre de points noirs pourraient être éliminés. On pourrait aussi financer les services d’urgences des hôpitaux qui accueillent les grands blessés de la route ou encore les services qui traitent, souvent pendant de longues années, les grands traumatisés de la route.

Sans prétendre avoir la solution, je tenais à vous livrer ces quelques pistes de réflexion. Permettez-moi d’insister sur la nécessité d’établir un lien entre la recette et la dépense. Il en va de la crédibilité du dispositif.

M. Mariton vient de le dire, il faut un compte d’affectation spéciale. Qu’on ne me dise pas que c’est impossible : l’article 21 de la LOLF le prévoit expressément. Du reste, ce point est traité dans La réforme du budget de l’État, document paru à LGDJ qui fait autorité. C’est dire si nous avons les moyens de prendre cette décision, qui n’est pas simplement financière mais éminemment politique.

Chacun ici en conviendra, pour que notre politique de sécurité routière porte ses fruits, nous devons convaincre les automobilistes que l’argent qui leur est pris de façon si désagréable leur revient, d’une manière ou d’une autre. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l’Union pour un mouvement populaire.)

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8 décembre 2004 3 08 /12 /décembre /2004 00:00
 Financement du Referundum sur le projet de traité constitutionnel

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues,

je me contenterai d’évoquer deux lignes particulières de ce collectif, et d’abord celle qui a trait au financement du référendum qui permettra aux Français de trancher le débat majeur de la Constitution européenne. Je me limiterai à cette tribune à l’aspect financier de cette question. Mais, comme on le verra, on aborde à travers ce prisme des enjeux essentiels, politiques au sens le plus noble du terme.

Une campagne référendaire est l’occasion d’informer les Français d’une manière exhaustive et pluraliste. Le collectif a prévu un crédit de 39,3 millions euros, qui s’ajoutent aux 25 millions d’euros prévus en loi de finances initiale. Ce sont donc au total 64,3 millions d’euros qui sont prévus au titre de la campagne officielle, qui relève du ministère de l’intérieur.

À quoi va servir cet argent, telle est la question. L’essentiel de la dépense doit servir à financer ce qu’on a improprement appelé la « propagande officielle » - il vaudrait mieux parler d’information électorale - adressée aux électeurs : il s’agit d’envoyer 42 millions de plis. Ces documents doivent comporter, outre les bulletins de vote, cela va de soi, le texte de la Constitution. Se pose alors la question du format, sachant que le format « Journal officiel », qui fut retenu pour le traité de Maastricht, est répétitif et à peu près illisible.

Le deuxième problème, plus complexe, concerne les protocoles annexés au traité, qui sont extrêmement nombreux.

Certains ont peu d’intérêt pour nous - le statut du Groenland, par exemple. D’autres en revanche sont essentiels : ainsi le protocole n° 1, qui traite du rôle des parlements nationaux ; le protocole n° 2, concernant le principe de subsidiarité ; le protocole n° 6, qui a trait au siège des instances européennes. Je vous rappelle qu’en droit international les protocoles ont la valeur du traité.

C’est dire combien est essentielle la question de savoir si ces protocoles doivent être adressés au décideur, le citoyen en l’occurrence. Le problème est que ces protocoles représentent 430 pages, au vu du document que nous a préparé notre collègue Pierre Lequiller. Soit nous respectons la logique juridique et nous les joignons aux autres documents ; soit nous ne le faisons pas, et nous risquons de réduire abusivement l’information du décideur ultime, qui est le citoyen.

La deuxième question qui se pose à propos du contenu de ces plis est celle de savoir s’ils doivent contenir des commentaires, notamment des partis politiques, comme les professions de foi des candidats à une élection. Je vous rappelle, mes chers collègues, que, selon l’article 4 de la Constitution, les partis concourent à l’expression du suffrage. Leur rôle dans cette affaire a été reconnu par le Président de la République lui-même, qui a salué la récente décision du parti socialiste.

Comment permettre cette expression des partis politiques ? Il semblerait logique que figurent dans le document les opinions diverses de plusieurs partis, et pas seulement de ceux qui sont représentés dans cette assemblée. Il faudrait élargir le champ à ceux qui siègent au Parlement européen. On pourrait me rétorquer qu’aucun commentaire n’avait été joint aux documents concernant le référendum sur Maastricht et celui sur le quinquennat, mais ce dernier n’avait pas eu la portée populaire que l’on pressent pour celui de l’année prochaine. Pour Maastricht, la situation était totalement différente : en 1992, il n’y avait pas de règle de financement des partis politiques ; ce n’est arrivé qu’en 1993. Nous avons maintenant un corpus de règles, qui présente parfois des avantages, mais qui condamne les partis politiques à ne vivre que de fonds publics. Sans fonds publics, comment pourraient-ils concourir à l’expression du suffrage sur ce référendum ? Il faut que les opinions diverses, le oui comme le non, puissent s’exprimer. Peut-on, pour cela, imaginer un autre vecteur que les partis ? La question qui est posée est donc celle du financement de la vie politique. Nous avons un système parfaitement prévu pour la démocratie représentative : les candidats et les élus génèrent de la dépense, mais aussi de la recette. En revanche, rien n’est prévu pour financer la démocratie directe. Ce référendum est l’occasion de fixer les règles d’un tel financement. L’attachement de nombre d’entre nous à la démocratie directe doit nous inciter à répondre clairement à ces questions.

Autre poste de dépense : l’envoi des documents. Le poids de chaque pli dépassant cent grammes, nous ne sommes plus dans le cadre du monopole de La Poste. Un appel d’offres européen a donc été lancé, en toute logique, d’ailleurs. Comment solliciter les électeurs sur une affaire européenne sans respecter les règles européennes ? Lancé le 2 décembre, cet appel d’offres suit son cours. Paradoxalement, la Bundespost pourrait parfaitement y répondre,mais La Poste sera certainement la mieux placée. En tout état de cause, cet appel d’offres conditionne le calendrier puisqu’il ne sera définitivement clos que début mai au plus tôt. Comme l’a dit un très haut fonctionnaire, le code des marchés publics tient la démocratie en l’état !

Pour envoyer à chacun des Français un document identique, il ne sera pas nécessaire de passer par les préfectures, comme on le fait d’habitude pour les élections. C’est un routeur qui diffusera ce même document, ce qui permettra de réaliser des économies. Mais cela posera un problème de principe puisque, pour faire un envoi unique, il faut un fichier électoral unique, que nous devrons constituer puisqu’il n’existe pas.

Outre la campagne officielle, une information civique devra être diffusée. À cet égard, 10 millions d’euros figurent au budget du ministère des affaires étrangères, dont 5 millions au titre du collectif, pour les supports d’information : brochures ou numéro vert. Cette information doit être pédagogique mais neutre, comme l’a récemment rappelé le président Mazeaud. Elle doit permettre d’éclairer nos concitoyens sans devenir une campagne en faveur d’une option du référendum.

Sur ces questions relatives au référendum, monsieur le ministre, je souhaiterais que vous puissiez nous éclairer.

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2 décembre 2004 4 02 /12 /décembre /2004 00:00
JOBS D’ETE : exonération équivalent à deux mois de SMIC pour les enfants âgés de 16 à 21 ans

Extrait des débats à l’Assemblée nationale

M. Marc Le Fur - L'amendement 155, adopté par la commission, porte sur les « jobs » d'été. Quand un jeune étudiant travaille l'été, ce qu'il gagne figure généralement sur la feuille d'impôt de ses parents, auxquels il est fiscalement rattaché et qui doivent donc acquitter un impôt plus élevé. Voilà qui n'encourage guère à travailler. Le Gouvernement l'a compris, qui par l'article 64 accorde une exonération équivalant à un mois de SMIC pour les enfants âgés de 16 à 18 ans. Cette double limite nous paraissant exagérée, nous proposons de passer d'un mois à deux mois et de 18 à 21 ans. Cette extension encouragera les jeunes à travailler l'été, ce qui apportera à beaucoup d'entre eux une première et précieuse expérience professionnelle, et aidera ceux d'entre eux qui ont des difficultés à payer leurs études.

Il me semble d'autant plus opportun d'ouvrir cette possibilité que nombre de rapports récents, dont celui de M. Camdessus, insistent sur les difficultés particulières qui s'attachent à l'emploi des jeunes dans notre pays. Enfin, j'oserai dire que l'amendement ne serait pas extrêmement coûteux.

Il n'est pas rare que les parents ayant deux enfants aux études dans deux villes différentes soient contraints de payer deux logements. Il faut aider ces familles car elles sont confrontées à des charges très lourdes.

L'amendement 155, mis aux voix, est adopté.

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15 octobre 2004 5 15 /10 /octobre /2004 00:00

Défendre les retraites agricoles

En janvier 2004, la mensualisation des retraites agricoles est entrée en vigueur. Cette mesure, très attendue par les retraités agricoles, pouvait poser problème pour certains. En effet, les retraités agricoles vont toucher en 2004 l’équivalent de 14 mois de pension. Ce supplément de revenus pouvait rendre imposable des retraités agricoles qui ne l’étaient pas. Marc Le Fur a donc déposé un amendement à la loi de Finances pour que des 2 mois supplémentaires ne soient pas pris en compte dans les revenus de 2004. L’Assemblée Nationale a adopté cet amendement, considérant que la modestie des pensions de retraite agricoles justifiait une telle mesure d’exonération.


 

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