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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 14:38

La Bretagne est en crise. Cette crise frappe l'agroalimentaire : GAD, Doux, Tilly-Sabco, etc... Mais également d'autres secteurs industriels majeurs : PSA et Alcatel. La nouvelle est d'autant plus mal ressentie qu'il y a quelques mois encore, la région affichait un taux de chômage nettement plus favorable que le reste de la France.

Que s'est-il passé ? Nous avons de très belles usines en Bretagne, des ouvriers à la qualification reconnue et une vraie culture du travail. Mais pour que ces usines puissent fonctionner, faut-il encore qu'elles aient de la matière première à transformer. Il n'y a pas d'abattoir sans boeuf, volaille ou porc à transformer. Pour que nos usines soient performantes, il faut donc redonner des espaces à la production.

Sous la contrainte écologique, la production a baissé et la transformation a été renchérie. C'est le cas avec cette mesure absurde qu'est l'« écotaxe » contre laquelle j'ai voté par deux fois, sous l'ancien gouvernement comme sous le nouveau. Elle est l'exemple type de la fiscalité qui pèse d'abord sur notre production, notre travail et, à terme, sur le pouvoir d'achat. Un produit importé en Bretagne est soumis une fois à l'écotaxe alors que quelque chose produit en Bretagne y est soumis cinq ou six fois car il est transporté ici où là pour être transformé.

Que dire d'un impôt assez stupide pour se rappeler à nous à chaque fois que nous passons sous un de ces nouveaux « octrois », l'un de ces portiques fiscaux qui jalonnent nos routes. L'écotaxe, c'est plus de 40 millions d'euros ponctionnés en Bretagne tous les ans. C'est le résultat de la loi Cuvelier, du nom du ministre des Transports, votée par la majorité socialiste et promulguée le 28 mai. Voilà alors que s'ouvre le bal médiatique, une réunion de treize ministres, un Pacte d'avenir pour la Bretagne, 15 millions d'euros. Au-delà de la faiblesse du budget mobilisé, comparé aux 300 millions d'euros consacrés au plan État-Région en Lorraine pour la période 2014-2016, le gouvernement fait la preuve qu'il n'a pas compris le fond de la crise. En Bretagne, il faut « libérer les énergies ». Les Bretons feront le reste. Ils savent le faire et en ont fait la preuve. Il faut simplifier les démarches d'installations classées dans l'élevage. Alléger rapidement les charges sur le travail, éléments de distorsion de concurrence dans l'agroalimentaire. Obtenir de Bruxelles une prolongation des restitutions dans le domaine de la volaille de chair. Renforcer notre politique d'étiquetage des viandes. Enfin et surtout, décréter un moratoire immédiat sur l'écotaxe.

Voilà l'urgence. Nous ne voulons pas devenir la Lorraine de l'Ouest, avec ses ouvriers au chômage et ses machines qui rouillent dans des usines fermées. Nous devons faire bloc autour de notre économie de production qu'il faut cesser d'entraver, pour les entreprises, pour les salariés, pour les familles. Voilà la seule base possible d'un consensus breton retrouvé. Si des mesures vont dans ce sens, j'y apporterai mon soutien.

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 11:11

GAD, Doux, Tilly-Sabco, Marine Harvest, PSA, Alcatel-Lucent, les personnels de la défense, la Bretagne vit depuis quelques mois une avalanche de crises économiques à donner le tournis.

Force est de constater que cette semaine, c’est la Bretagne toute entière qui est en crise. Il n’y a pas un seul secteur épargné, de l’élevage à l’agro-alimentaire, des télécommunications à l’automobile sans oublier la Défense.

Nous savons à quoi mènent ces crises générales à l’échelle d’un territoire lorsqu’elles ne sont pas prises à bras le corps. L’histoire de la Lorraine de ses charbonnages, de sa sidérurgie et de sa métallurgie est malheureusement là pour nous le prouver.

Non ! La Bretagne ne veut pas vivre le destin économique de la Lorraine. Nous ne voulons pas vivre des « Florange » breton.

Pour cela, le Gouvernement doit prendre la mesure de la crise bretonne et déclencher un véritable Plan ORSEC pour la Bretagne. Il ne s’agit pas d’autoriser tel ou tel plan social. En urgence, le Gouvernement doit libérer les énergies bretonnes et les Bretons feront le reste.

Il doit ainsi

  • ·         Simplifier véritablement les démarches d’installations classées dans l’élevage
  • ·         Alléger rapidement les charges qui pèsent sur le travail, éléments de distorsion de concurrence dans l’agro-alimentaire
  • ·         Obtenir de Bruxelles une prolongation des restitutions dans le domaine de la volaille de chair
  • ·         Revenir sur les suppressions de poste dans la Défense nationale en Bretagne
  • ·         Décréter un moratoire immédiat sur l’écotaxe qui ne ferait qu’achever l’industrie bretonne en pénalisant gravement le secteur du transport.

L’histoire de la Lorraine nous permet malheureusement de comprendre comment s’enclenche et se développe le processus de désindustrialisation d’une région.La Bretagne est une des seules régions françaises où l'emploi industriel a continué de progresser depuis 1980. Avec une industrie qui occupe encore 25% de sa population active, la Bretagne est une des rares régions de France où le mot « ouvrier » a encore un sens.

La colère monte en Bretagne. Le démontage des portiques de l’écotaxe n’est que la première manifestation de cette colère. Elle monte d’autant plus que la Bretagne a donné une nette majorité au Président de la République en mai 2012 et qu’elle n’a pas l’impression d’être entendue et comprise. Où étaient M. Montebourg, Ministre du redressement productif, et M. LE FOLL, Ministre de l’agriculture, la semaine dernière ? Malheureusement pas en Bretagne.

 

Le Gouvernement qui se fait le chantre de la ré-industrialisation doit en prendre conscience car la ré-industrialisation de notre pays passe d’abord par la défense des industries existantes. Aujourd’hui, les Bretons exigent un véritable Plan ORSEC pour la Bretagne.

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 08:41

Le député Marc LE FUR réagit à l’article « Péril sur les commerce de centre-ville titre » paru dans Ouest-France ce mercredi 24 juillet.

 

« A l’heure où sortent les chiffres inquiétants qui révèlent la baisse de la présence commerciale en centre-ville, la Commission des Finances de l’Assemblée nationale a révélé que l’Etat veut donner 3 milliards d’euros de subvention à la grande distribution. » déclare Marc LE FUR. « Nous sommes au cœur d’une véritable contradiction. » poursuit le député costarmoricain.Plutôt que de mettre en œuvre une vraie baisse des charges sur le travail qui aurait bénéficié à tous, le Gouvernement a choisi un mécanisme compliqué de crédit d’impôt (CICE) concernant les entreprises qui emploient beaucoup de salariés avec des bas salaires. Voilà pourquoi la grande distribution bénéficiera d’un chèque de 3 milliards d’euros cette année. Les oubliés de ce dispositif seront une nouvelle fois les PME, artisans et commerçants qui font pourtant l’ossature économique de notre pays » regrette Marc LE FUR.

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11 juillet 2013 4 11 /07 /juillet /2013 19:10
TRIBUNE – Alors que la proposition de loi révisant les lois de bioéthique est examinée au Parlement à partir de ce soir, le député de la Manche, Philippe Gosselin, qui cosigne cette tribune avec 21 autres députés*,  considère qu’avec une telle loi l’humanité de l’embryon serait niée.
 
Le débat relatif au mariage homosexuel étant clos  sur le plan parlementaire,  un nouveau front va surgir: la recherche sur l’embryon. Le décret du 14 juin 2013 fixant l’ordre du jour de la session extraordinaire intègre en effet la poursuite de l’examen de la proposition de loi tendant à modifier la loi no 2011-814 du 7 juillet 2011 relative à la bioéthique en autorisant sous certaines conditions la recherche sur l’embryon et les cellules souchesembryonnaires. On espérait que, contrairement  à ce qui s’est passé cet hiver, où une opération commando  a été menée par les promoteurs  de la recherche sur l’embryon, le gouvernement examinerait la question, cette fois, au grand jour et dans  des conditions permettant le débat. Hélas, le passage en catimini,  à la sauvette et en force, est à nouveau la modalité privilégiée. Il y a quelques mois, en pleine mobilisation autour  du mariage, le gouvernement poussait une proposition de loi votée en deux heures au Sénat en pleine nuit,  et discutée à l’Assemblée dans le cadre d’une petite niche parlementaire.  En définitive, grâce au travail  de l’opposition, le vote n’a pas pu avoir lieu, l’opération a échoué. Les partisans de la recherche sur l’embryon, qui ne s’attendaient pas à rencontrer un échec, n’ont pas trouvé d’autre explication que celle de l’obstruction.
 
Or l’opposition ne fait que son travail: face à un passage en force orchestré pour servir des intérêts industriels et financiers, quelques députés, soucieux de l’intérêt général, ont réclamé et réclameront encore demain qu’on puisse débattre  de l’enjeu. Car l’embryon mérite  plus qu’une niche. L’enjeu exige  de présenter au grand jour  les véritables intérêts qui justifient  cette transgression supplémentaire.
 
Tout d’abord, la recherche  sur l’embryon humain n’a rien d’une évidence scientifique. Prétendre que la recherche sur l’embryon  est indispensable pour soigner certaines maladies relève de la manipulation. Aujourd’hui, les cellules souches adultes et de sang de cordon sont  les seules à être utilisées en thérapie cellulaire. Ainsi, pour certains types  de pathologies, les greffes de cellules souches non embryonnaires soignent déjà des patients. D’ailleurs,  si vraiment la recherche sur l’embryon  et les cellules souches embryonnaires était porteuse d’espoirs et offrait des perspectives thérapeutiques, le régime actuel d’interdiction de principe  avec dérogations suffirait. En effet, celui-ci prévoit déjà que les recherches poursuivant des «progrès médicaux majeurs» peuvent être autorisées  par dérogation. La volonté  de passer à un régime d’autorisation, en supprimant l’exigence de «progrès médicaux majeurs», traduit implicitement l’aveu que l’ambition  de soigner les patients grâce  aux cellules souches embryonnaires  est abandonnée. Quant aux cellules souches reprogrammées (iPS) du Pr Yamanaka (Prix Nobel de médecine 2012), elles offrent des perspectives plus prometteuses que les cellules souches embryonnaires en matière de thérapie cellulaire. La rapidité du lancement  du premier essai clinique sur laDMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) et les investissements massifs qui  se portent – à l’étranger – sur les iPS marquent l’importance du potentiel  de cette recherche. S’agissant  de la modélisation des pathologies  et du criblage  de molécules,  les iPS sont déjà utilisées comme alternative  à l’embryon humain.
«  L’enjeu de la recherche sur l’embryon ne relève pas de l’intérêt général mais de l’intérêt particulier et financier – de l’industrie pharmaceutique »

Ensuite, la levée de l’interdiction de la recherche sur l’embryon constitue un bouleversement juridique.  La proposition de loi fait fi du principe de protection de l’embryon humain, garanti par l’article 16 du Code civil,  la Constitution et plusieurs conventions internationales. En prévoyant de passer d’un régime d’interdiction de principe à un régime d’autorisation de principe, elle traduit un changement  de paradigme inédit au terme duquel  le principe fondateur de la protection de l’être humain deviendra  une exception à la règle nouvelle  de sa non-protection. L’humanité  de l’embryon est niée comme elle ne l’a jamais été. Cette perspective est d’autant plus préoccupante  que cette révision majeure de la loi bioéthique, qui concerne autant  les citoyens que les experts, pourrait passer sans l’organisation d’états généraux, pourtant obligatoires.
 
Enfin, ce changement majeur  ne se justifie ni sur le plan éthique  ni sur le plan politique. L’embryon  est un membre de l’espèce humaine:  ce n’est pas une conviction, ni une opinion, mais un constat scientifique. Or le respect de tout être humain, particulièrement les plus fragiles,  est constitutif du pacte républicain  et au fondement de notre civilisation. Autoriser la recherche sur l’embryon nous ferait donc quitter le pacte républicain et abandonner nos valeurs fondatrices.
 
Les responsables politiques sont  en principe garants de l’intérêt général. Or, l’enjeu de la recherche  sur l’embryon ne relève pas de l’intérêt général mais de l’intérêt particulier - et financier – de l’industrie pharmaceutique qui considère l’embryon humain comme un moyen simple et peu onéreux de modéliser  des pathologies, et cribler  des molécules alors que les cellules iPS peuvent rendre ce service. Les modifications de la législation relative  à la bioéthique peuvent-elles être conduites par les besoins du marché? Comment le président de la République et sa majorité peuvent-ils envisager  de sacrifier l’embryon humain au profit d’intérêts commerciaux, mais aussi dogmatiques?!
 
 
* Députés cosignataires: Julien Aubert (Vaucluse), Véronique Besse (Vendée), Xavier Breton (Ain), Dino Cinieri (Loire), Marie-Christine Dalloz (Jura), Jean-Pierre Decool (Nord), François de Mazières (Yvelines), Nicolas Dhuicq (Aube), Jean-Christophe Fromantin (Hauts-de-Seine), Annie Genevard (Doubs), Claude Goasguen (Paris), Philippe Gosselin (Manche), Patrick Hetzel (Bas-Rhin), Marc Le Fur (Côtes-d’Armor), Hervé Mariton (Drôme), Patrice Martin-Lalande (Loir-et-Cher), Alain Marty (Moselle), Philippe Meunier (Rhône), Yannick Moreau (Vendée), Jean-Frédéric Poisson (Yvelines), Laure de la Raudiere  et Dominique Tian (Bouches-du-Rhône).
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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 09:13
C’est une avalanche fiscale sans précédent que subissent depuis un an les Français en général et les habitants de l’Ouest en particulier.
Fiscalisation des heures supplémentaires qui engendre pour certaines familles, notamment ouvrières, une baisse de revenu équivalente à un  mois de salaire ; gel du barème de l’impôt sur le revenu qui entraine mécaniquement sa hausse, création de la « contribution additionnelle de solidarité » pour les retraités imposables : voilà quelques exemples concrets déjà mis en œuvre. La gauche dit qu’elle veut taxer les riches et elle ne taxe toujours pas les œuvres d'arts dans l’ISF. Le Gouvernement est bien attentif à certains privilégiés.
A cela va s’ajouter la hausse de la TVA au 1er janvier 2014 ainsi que des menaces d’évolution du quotient familial ou d’alignement du prix du gazole sur celui de l’essence, dramatique pour les secteurs ruraux.
Comment voulez-vous que cette avalanche fiscale n’étouffe pas la consommation alors qu’elle fait brutalement baisser le pouvoir d’achat de tous ?
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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 10:37

Il y a un an, les Bretons donnaient une nette majorité à François Hollande, candidat à la Présidence de la République. Qu’en est-il un an plus tard ? Qu’est ce qui a changé ? Qu’en est-il des engagements qui ont été pris ?

Sous l’angle économique, la Bretagne, relativement protégée jusqu’ici, a découvert en quelques mois les effets de la crise :

La Bretagne était la région dans laquelle les salariés bénéficiaient le plus de l’exonération des heures supplémentaires. Ce dispositif a été supprimé par la gauche. Pour certains salariés, la perte de pouvoir d'achat correspond à l'équivalent d'un mois de salaire.

Le site rennais de PSA est dans la tourmente et pourtant le gouvernement se propose d’aligner la fiscalité du gasoil sur celle de l’essence. Faut-il rappeler que le site PSA de Rennes produit essentiellement des véhicules diesel ?

L’agroalimentaire est quant à elle rentrée dans le cyclone de la crise. Les élus locaux bretons ont lancé un cri d’alarme unanime le jeudi 18 avril à Landivisiau à la suite des drames  de GAD, de Doux et de la filière dinde. Le Président nous a promis un  choc de simplification et l'on ne voit rien venir. C'est pourtant indispensable si l'on veut maintenir l'élevage en Bretagne.

Quant à l’écotaxe, notre situation de région périphérique fait que la Bretagne en général et le Finistère en particulier vont souffrir de cet impôt qui arrive vraiment à contre temps, en pleine crise. Il s’agit d’un impôt supplémentaire sur l’agriculture et sur l’industrie, donc sur l’emploi, au moment où la Bretagne prend la crise de plein fouet. Que ceux qui jugent que cet impôt a du sens acceptent au moins un moratoire jusqu'à la sortie de crise !

La défense doit quant à elle enregistrer  une baisse de 34 000 de ses personnels et nous connaissons chacun l’importance de la défense dans notre économie bretonne (Brest, Lorient, Coëtquidan).

Les Bretons ont également mal à leur identité. On leur avait promis deux choses : une grande loi de décentralisation au bénéfice des Régions et la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales.

La première, proposée par une ministre bretonne, consacre la victoire des métropoles, des grandes villes, sur les territoires, ce qui va totalement contre l’esprit de la régionalisation que nous appelons de nos vœux.

La deuxième a fait l’objet d’une reculade personnelle du Président de la République qui a craint quoi ? : un avis du Conseil d’Etat. Quel mépris pour ceux qui avaient relevé de haute lutte un tout autre défi, la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution française.

La notion d’Aménagement du Territoire a complètement disparu du débat. Qui s’en occupe ? Peut-être Mme DUFLOT, ministre écologiste parisienne ?

S’il reste un domaine où les Bretons ont pu bénéficier de l’élection de François Hollande, c’est peut être l’amélioration de la vie quotidienne ? Et là non plus, ce n’est pas le cas.

On nous parle de 60 000 postes de plus dans l’Education nationale. Dans mon département, les Côtes d'Armor, je n’en ai vu aucun.

On nous parle d’une réforme indispensable des rythmes scolaires alors que les parents ont déjà du mal à organiser la vie quotidienne de la famille.

On nous parle de taxer le gasoil alors que les Bretons figurent parmi les Français qui utilisent le plus leur véhicule pour aller travailler.

On nous parle d’une baisse voire d’une suppression des allocations familiales qui risque d'être très pénalisante pour les classes moyennes.

On nous parle d’une « nouvelle sécurité de proximité » alors que depuis un an, les violences aux personnes ont augmenté de 18.2 % en zone gendarmerie et que les cambriolages ont augmenté de 13.2 % dans les mêmes secteurs.

On nous parle d’une augmentation des impôts qui serait limitée aux plus riches alors que ce sont les classes moyennes qui souffrent du matraquage fiscal.

Un an après l’élection de M. HOLLANDE à la Présidence de la République, un an après que les Bretons aient beaucoup donné pour cette victoire, ils doivent se dire qu’ils ont de droits sur elle et qu’ils peuvent exiger du Gouvernement qu’il prenne en compte nos spécificités pour protéger notre économie en libérant les énergies, pour défendre notre identité en lui donnant toute sa place dans nos institutions, pour cesser de compliquer notre vie quotidienne.

Faute d’unir les Français dans une période marquée par l’adversité, le Président de la République préfère malheureusement les diviser sur la question du mariage et de la famille.

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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 11:34

Publié au Figaro le 19 avril 2013.

 

Au moment où Dany Cohn-Bendit annonce son retrait de la vie politique, l’histoire ne se répète pas, mais elle s’inverse. 68 est le fruit de la société de consommation, bien que le mouvement semblait s’y opposer. 2013 est le fruit de la crise qui révèle un besoin de famille, de cohésion et de groupe.

En mars 1968, un mouvement sociétal se dessine à Nanterre et prend une ampleur inattendue. Un slogan : « Jouir sans entrave ». Dès le 13 mai, un mouvement social de grande envergure se joint au mouvement sociétal sous la forme d’une grande grève générale. Mouvements étudiants et ouvriers se rejoignent malgré souvent de vraies divergences de vue entre libertaires et marxistes. Le Gouvernement de Georges Pompidou engage les négociations de Grenelle qui sont rejetées par la base le 27 mai. Après un moment de flottement, le général de Gaulle dissout l’Assemblée nationale et provoque des élections législatives pour le 30 juin. Les Français éliront alors une chambre avec une majorité gaulliste écrasante.

13 janvier 2013, le projet de mariage homosexuel provoque une manifestation massive dans les rues de Paris. Un mouvement sociétal de grande ampleur nait sur le thème des valeurs de la famille et de la protection de l’enfant. Il prend de l’ampleur le 24 mars et se poursuit par des « happenings » multiples à travers la France. Tout cela intervient dans un contexte économique à bien des égards dramatique, en particulier pour les jeunes. Bâillonné par le Gouvernement, la « manif pour tous » lance une grande mobilisation dont le point d’orgue sera en mai.

Au fond, de nombreux points communs nous sautent aux yeux :

Une forte demande de jeunes : cette demande est celle des mêmes catégories sociales qu’en 1968 - les étudiants – avec les mêmes innovations qu’en 1968 dans la façon de revendiquer. 68 rompait avec l’action ouvrière classique, 2013 rompt avec les manifestations « à la papa ». Les jeunes d’aujourd’hui sont là où on ne les attendait pas. Cette génération a le sentiment que le monde de la production la laisse à la porte. A l’époque de 68, les jeunes tapaient à la porte du pouvoir, ils tapent aujourd’hui à la porte de l’intégration par le travail qui leur est refusé.

Un décalage entre la société et les partis politiques, quels qu’ils soient. Des partis politiques qui n’ont pas pris en compte les besoins profonds de la société française ; besoins eux-mêmes en opposition avec l’esprit de 68.

Un Parlement qui aurait dû être le lieu du débat social si on ne le lui avait pas interdit.

Le sentiment de vivre la fin d’un cycle qui n’est autre que celui qui a commencé en 68.

Là s’arrêtent sans doute les similitudes car il existe de nombreuses différences de contexte entre 1968 et 2013.

  • La crise économique sans précédent dont le Gouvernement ne veut pas prendre en compte l’ampleur. Il attend que les beaux jours reviennent et fait le « dos rond ».
  • Des besoins sociaux en opposition avec l’esprit de 68 : une demande de famille, une demande de travail, une demande d’intégration dans la société. Le besoin de famille comme l’institution qui tient le mieux, tant bien  que mal, face à la crise ; le besoin de communauté face à la dictature de l’individualisme et de la consommation hédoniste ; le besoin de cohérence et de cohésion sociale ; le besoin de valeurs morales partagées…

Les temps que nous vivons sont plus faits de peur que d’espoir, ce qui n’était pas le cas en 1968.

S’il est un seul slogan qu’il faudrait retenir des événements de mai, ce serait : « l’imagination au pouvoir ». Pas une imagination idéologique comme le mariage homosexuel. Une imagination réaliste qui s’oppose à la dictature post-moderne de l’individualisme mais une imagination qui sait que la personne humaine ne se construit pas toute seule mais en relation avec les autres, c’est-à-dire dans la communauté : cette communauté qui n’est pas décrétée ou administrée, mais cette communauté que la nature a institué avec en premier lieu, la famille, l’entreprise, la commune, la Nation.

Faute de débat dans l’enceinte du Parlement, la confrontation sur le mariage homosexuel va se dérouler, hélas, dans la rue. Faute de vérité dite au Français sur le monde qui nous entoure et sur la place qui est peut être celle de la France dans ce nouveau monde, les Français ne savent plus où ils vont. Tout est réuni pour que nous vivions un mai 1968 à l’envers…

 

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 15:23

M. AYRAULT, Premier ministre, et Mme BATHO, Ministre de l’Ecologie, proposent d’aligner la fiscalité du gasoil sur celle de l’essence. Pour passer plus discrètement, ils donnent un coup de peinture verte à une mesure qu’il faut bien appeler une nouvelle et importante augmentation des taxes. Quelle est la cagnotte espérée par l’Etat : 7 milliards d’euros (selon la Cour des Comptes). Concrètement, c’est une quadruple peine que le Gouvernement inflige à la Bretagne et aux Bretons.

Coup sur coup, cette proposition du Gouvernement va pénaliser les particuliers, les professionnels du transport et l’industrie automobile bretonne sans aucun espoir d’un bénéfice quelconque pour les Bretons.

A l’heure où les familles bretonnes connaissent la crise de l’élevage et celle de l’industrie agro-alimentaire, le Gouvernement va taxer celui et celle qui, vivant souvent dans le monde rural pour des raisons de coût du logement, est obligé de prendre sa voiture pour aller travailler. L’enquête nationale « Transports et déplacements » a récemment classé les Bretons en tête de la mobilité en France. Ainsi 79.6 % des Bretons utilisent leur voiture pour aller travailler contre 69.6% des Français. Par ailleurs, 76% de la consommation de carburant de transport en Bretagne est une consommation de gasoil.

A l’heure où le transport routier de marchandises subit de plein fouet l’écotaxe et la fiscalisation des heures supplémentaires, le Gouvernement va organiser la flambée du prix de leur matière première : le gasoil. Faut-il rappeler la place cruciale des entreprises de transport routier dans notre économie régionale ? 1250 établissements en Bretagne. 26 300 salariés.

A l’heure où l’industrie automobile bretonne qui repose sur le Groupe PSA est au plus mal, le Gouvernement affaiblit encore plus ce groupe car PSA est au niveau mondial, le groupe automobile qui produit proportionnellement le plus de véhicule diesel. Par ailleurs, le « diesel de papa » a beaucoup évolué avec notamment le développement important en France de la technologie HDI, du filtre à particules et du pot catalytique. Enfin, le diesel consomme 15 à 20% de carburant en moins. C’est autant de CO2 en moins dans l’atmosphère.

Que peuvent espérer les Bretons d’un éventuel retour sous la forme d’investissement public ou de service public ?  Le bénéfice que fera l’Etat avec cette hausse de la fiscalité sur le gasoil ira directement dans le trou du budget. Au mieux, cela permettra de payer la journée de carence des fonctionnaires. Si cette mesure doit permettre de lutter contre la pollution, elle doit avant tout concerner l’Ile de France. Les usagers du diesel sont quant à eux en province. François Roudier, le porte-parole des constructeurs automobiles français est clair « C’est la province qui va payer pour Paris. Les ruraux et les périurbains vont payer pour les citadins. Cette mesure pénalisera les catégories les plus modestes. » Toute mesure qui augmenterait le prix de l’essence appauvrirait encore plus le plus pauvre au bénéfice du trio métro-vélo-bobo.

Il est enfin une question que peut se poser le contribuable : quelle est la valeur de la parole de l’Etat ? En achetant un véhicule diesel, le contribuable-consommateur a fait le choix d’un véhicule plus cher à l’achat et dont l’entretien est plus cher, parce que le gasoil était moins cher. Comment faire confiance à l’Etat, si sa parole et ses engagements changent tout le temps ?

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 10:54

En examinant le projet de loi de réforme territoriale proposé par le Gouvernement, je vois vraiment se mettre en place concrètement ce que je craignais pour nos territoires ruraux, l’organisation d’une désertion administrative et démocratique avec le risque d’une vraie désertification à terme.

Concrètement, le Gouvernement nous propose de réorganiser la représentation des cantons en supprimant les Conseillers généraux, remplacés par des couples homme-femme de Conseillers départementaux sur des territoires qui, dans notre département, atteindront 25 000 habitants.

Dans un département comme le notre, on ne diminuera pas le nombre d’élus au Conseil général - ce qui aurait peut-être permis des économies - mais on réorganisera les cantons pour donner plus de poids aux cantons urbains de l’agglomération briochine ou de Lannion, Guingamp ou Dinan ; et donc moins d’influence aux secteurs ruraux. C’était déjà une tendance du Conseil général des Côtes d’Armor qui privilégie systématiquement les investissements au Nord de la RN 12.

La disparition de cantons à taille humaine va avoir des conséquences très concrètes sur notre vie quotidienne car beaucoup de nos services publics sont organisés à l’échelle du canton. C’est le cas des brigades de gendarmerie, des collèges, des perceptions parfois de La Poste.

Chaque Conseiller général rural avait à cœur de défendre coûte que coûte ces services publics vitaux pour le bien être en milieu rural. Que feront les couples de Conseillers départementaux qui seront élus à l’échelle de nouveaux cantons qui pourront regrouper 3, 4 ou 5 cantons d’aujourd’hui ? Que feront-ils lorsqu’on leur proposera de réorganiser les cartes de leurs quatre collèges, de leurs cinq brigades de gendarmerie, de leurs trois perceptions ? Sous la pression de la Ville, ils feront nécessairement des concessions et les grands perdants seront les ruraux.

  • Nous le craignions avec la réduction drastique de 14% du budget de la Politique Agricole Commune.
  • Nous le déplorions avec l’annonce, sur trois ans, de la baisse de 4,5 milliards d’euros des dotations de l’Etat aux communes.
  • Nous le savions en constatant que les nouveaux postes d’enseignants promis par le Gouvernement dans les écoles primaires n’ont pas été affectés dans notre département.
  • Nous le constations avec le projet de rattrapage du prix du gasoil sur le prix de l’essence qui pénalise le transport individuel, vital en milieu rural.

Ce projet de réforme territoriale ne fait que confirmer ce qui est devenu une stratégie : le Gouvernement privilégie les villes et oublie la ruralité. Mais cette fois-ci, cela se voit trop. 

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 12:10

Nous avons pris connaissance du courrier expédié à Madame Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, par 24 parlementaires bretons de gauche qui appellent à l’émergence de chaines publiques régionales bilingues de plein exercice.

 

Jusqu’ici, en Bretagne, l’usage était de ne pas faire de la culture bretonne un sujet partisan mais d’associer la minorité. C’est ce que nous avons fait lorsque nous étions dans la majorité.

 

Cette démarche, malheureusement partisane, n’est-elle pas un rappel à l’ordre adressé à Mme FILIPPETTI par sa propre majorité. Sans doute la trouvent-t-ils trop tiède sur le sujet des langues et cultures régionales ?

 

Nous regrettons donc de ne pas avoir été associés, alors que depuis des années nous œuvrons tous, en dehors des clivages politiques, pour défendre la culture bretonne. 

 

Les députés : Isabelle Le Callennec, Marc Le Fur, Philippe Le Ray, Gilles Lurton,

Les sénateurs :Dominique de Legge et Philippe Paul

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